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Cette fiche technique a été réalisée par le Mouvement Colibris et Habitat Participatif France
Voir également les mesures 8, 11, 13 et 24.
Partout dans le monde, des citoyen·nes ont apporté la preuve qu’un autre mode de vie, plus sobre, fondé sur l’autonomie et le partage, était possible : projets d’agriculture vivrière, sobriété énergétique, éco-construction, mutualisation et échange de biens et de services, éducation alternative, lieux de vie ou de transmission… Ces initiatives expérimentent de nouveaux modèles qui sont le ferment de la société de demain. Habitat Participatif France et le Mouvement Colibris sont deux mouvements citoyens complémentaires situés au cœur de cette nouvelle réalité et plus que jamais déterminés à soutenir et élargir la dynamique.
Les différentes formes de lieux collectifs et écologiques, en particulier les habitats participatifs, permettent de recréer du lien social, de diminuer les coûts du logement et de favoriser des modes de vie solidaires et écologiques par la mutualisation de ressources et d’espaces et la réappropriation citoyenne de l’habitat.
Utiliser la connaissance du territoire pour mettre en relation les personnes qui portent des projets d’oasis ou d’habitat participatif et des propriétaires souhaitant vendre des terrains. Rencontrer des maires qui ont mené l’aventure pour partager les bonnes pratiques, voir les effets positifs et imaginer une transposition dans sa propre commune. Monter un groupe de travail mixte entre élu·es et citoyen·nes autour de la question pour explorer les pistes à mettre en œuvre.
Soutenir les associations locales accompagnant les écolieux en mettant espaces et subventions à disposition. Proposer son soutien aux porteur·ses de projets auprès d’autres institutions (bailleurs sociaux, administration d’État, banques…).
Réserver du foncier ; créer dans les documents d’urbanisme des espaces destinés explicitement à la création d’oasis et d’habitats participatifs ou lancer un Appel à Projet dédié. En zone rurale, faire des appels à projet pour soutenir la réhabilitation de bâtiments ou l’aménagement de terrains suivant des critères de soutenabilité écologique et sociale.
Différentes mesures et postures peuvent être mises en place par les mairies pour favoriser l’émergence de nouveaux projets d’habitats collectifs en sensibilisant et en soutenant les projets actuels.
Réserver ou créer dans le PLU des espaces destinés à la création d’oasis et d’habitats participatifs
Diffuser une intention de faciliter ce genre de projets Bien souvent, le choix de la commune d’implantation du projet est décisif car l’administration locale aura le pouvoir de freiner ou de faciliter grandement un projet. Une commune qui fournit des conditions accueillantes pour ce genre de projets peut attirer des familles prêtes à dynamiser l’économie locale et le lien social. L’inclusion de ces nouveaux publics dans le territoire passe souvent par un soutien politique fort. La mairie peut ainsi susciter une culture coopérative qui facilite la rencontre entre des visions parfois différentes.
Soutenir les associations qui accompagnent les porteur·ses de projet (mise à disposition d’espace, de subventions…) Les projets d’habitat participatif sont des projets longs, qui durent plusieurs années, et qui sont parfois complexes. Des associations nationales et locales ainsi que des groupes de professionnel·les peuvent accompagner ces projets et les mairies peuvent soutenir ces acteurs. La mairie peut aussi jouer un rôle favorable auprès des bailleurs sociaux ou de l’administration d’État.
Parler du sujet entre maires Ne pas hésiter à aller à la rencontre d’élu·es qui ont réalisé ce genre de projets ou d’élu·es de votre territoire qui seraient aussi intéressé·es par ce thème. Par exemple, en animant une soirée thématique autour de la création de tels lieux si plusieurs élu·es locaux se réunissent. Il existe notamment un réseau national des collectivités pour l’Habitat Participatif vers lequel les élu·es peuvent se tourner.
50% des français·es seraient prêtes à partager certains espaces avec leurs voisin·es :
L’habitat participatif c’est 10 à 30% moins cher :
Un·e habitant·e d’une oasis émet plus de 2 fois moins de gaz à effet de serre qu’un·e Français·e moyen·ne Habitant·e d’une oasis : 4,9tCO2e/an Français·e moyen : 10,1tCO2e/an La tonne équivalent CO2 (tCO2e) représente les émissions de gaz à effet de serre (GES) de chaque poste étudié, ramenées à une équivalence en CO2. Source : étude Colibris – Carbone4
Colibris soutient celles et ceux qui veulent faire leur part pour une société plus écologique et humaine et propose des soutiens concrets aux porteurs·ses de projet (coups de pouce, formations en ligne, plateforme de soutien de projet, études de cas…). Elle mène le projet Oasis qui facilite la création des lieux partout.
Habitat Participatif France est un mouvement national qui fédère 30 associations et structures à but non lucratif qui interviennent sur la thématique de l’Habitat Participatif. Le Mouvement organise notamment les Rencontres Nationales de l’Habitat Participatif, a une action de plaidoyer auprès des services de l’état (rédaction du chapitre de la loi Alur consacré à l’habitat participatif) et anime une plateforme web de mise en lien.
La Coopérative Oasis est une SCIC qui finance et accompagne les projets d’oasis et d’habitat participatif. Elle collecte de l’épargne citoyenne ou des investissements institutionnels pour faciliter la création de projets innovants et les accompagne sur toute la durée du prêt.
La Fédération française des coopératives d’habitants, réunit les coopératives d’habitant·es déjà existantes, les associations qui travaillent à en monter une et leurs partenaires.
Le RNCHP, Réseau national des collectivités pour l’habitat participatif, a été créé en 2010 afin de réunir les collectivités sollicitées par des initiatives citoyennes et souhaitant mutualiser leurs expériences sur le sujet.
Le RAHP est le Réseau national des acteurs professionnels qui accompagnent le développement de l’habitat participatif.