Cette mesure a été sélectionnée par :
Mise à jour le 27/01/2019 : ajout de ressources
Cette fiche technique a été rédigée avec l’aide du Réseau Cocagne, du Réseau des Amap, de Greniers d’Abondance et FAIR[e]
Voir également les mesures 6 et 7.
En France, 54 % du territoire est dédié à l’agriculture, en occupant plus de la moitié de la surface du pays, sa structuration représente un enjeu fondamental pour l’ensemble des acteurs, des producteurs⋅trices aux mangeurs·ses, en passant par les collectivités territoriales. Ainsi, la relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation grâce à l’organisation de filières équitables participe au développement local, au dynamisme du territoire et aux enjeux de santé publique, via l’accessibilité alimentaire de produits bio pour tous et toutes.
Il s’agit donc de favoriser la transition agricole vers des modes de production durables en facilitant la rencontre entre des agriculteur⋅trices biologiques, ou en phase de transition, et la demande en produits bio, toujours plus grande. Si la massification des volumes permet de rationaliser certains coûts (transformation, logistique, …), il ne faut pas perdre de vue la crise agricole et les conséquences dramatiques engendrées par l’organisation de filières longues – ou intégrées – où la transformation et la logistique sont assurées par de grands groupes qui pressurisent les agriculteurs⋅trices en tirant les prix vers le bas. L’organisation des filières à l’échelle des territoires doit garder comme objectif la juste rémunération des producteurs⋅trices.
Alors que la délégation au privé s’est surtout faite au profit des grands groupes, les communes peuvent soutenir l’émergence de nouveaux acteurs et d’autres manières de faire. Il s’agit, sur les territoires, de sortir des logiques de concurrences pour se concentrer sur des logiques coopératives. Avec des modes de gouvernances impliquant l’ensemble des collectivités territoriales concernées par un territoire donné, en encourageant la coopération des acteurs du territoire, en leur donnant la confiance et les moyens de développer ensemble un projet à moyen/long terme. Cet objectif de co-construction avec les producteurs⋅trices bio partenaires de systèmes alternatifs (directs et équitables), permet de fournir une analyse systémique des contextes territoriaux, de leurs spécificités et de leurs besoins et ainsi de répondre au mieux au besoin d’un territoire.
Sur le terrain, les besoins peuvent être pluriels : les collectivités locales peuvent aider à la structuration de filières, du ou de la productrice à le ou la consommatrice en passant par la transformation et la distribution. Elles peuvent agir tout du long de cette chaîne, en facilitant les coopérations, en soutenant l’ingénierie de co-construction de projets, en impliquant les acteurs du territoire, ou en investissant dans les infrastructures nécessaires, comme des légumeries par exemple. Les collectivités peuvent également valoriser les initiatives locales et faire connaître les points de distribution bio, locaux et solidaires auprès de leurs administré·e·s. La collectivité peut également être vigilante pour que l’offre de produits bio, locaux n’exclue pas une partie de la population en soutenant des initiatives d’accessibilité alimentaire.
Faire du lien entre producteurs et consommateurs (soutien aux AMAP, organisation d’un marché des producteurs et productrices locales régulier…) et utiliser la commande publique responsable pour développer des filières locales et équitables.
Appuyer la création d’une coopérative de productrices et producteurs locaux (soutien financier, technique, mise à disposition de locaux…).
Mettre en place ou participer à un Projet Alimentaire Territorial prenant en compte la résilience alimentaire.
Partir des besoins du territoire et faire des filières bio, paysannes et solidaires un enjeu local
Pour les communes urbaines, l’enjeu est davantage de créer des espaces de reconnexion à la nature, de rapprochement entre les réalités des urbains et des agriculteurs, via la création de jardins, supports pédagogiques et d’animation de quartier. Cependant, ces espaces peuvent également jouer le rôle :
Des jumelages peuvent aussi être créés avec des communes rurales de la région avec soutien aux agriculteurs·trices bio par des engagements de commandes pour les cantines scolaires et maisons de retraites.
Faire du lien entre producteurs·trices et consommateurs·trices
Pour une rémunération juste
Souveraineté alimentaire et résilience
« Le bio et local, c’est cher » :
« Pour nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2050, les systèmes agricoles productivistes sont indispensables » :
Des ressources complémentaires du réseau des AMAP et de Terre de Liens
Décidons de notre alimentation ! Kit de mobilisation des Amis de la Conf’
Sur l’accessibilité alimentaire : http://www.reseaucocagne.asso.fr/droit-a-lalimentation/
Sur la construction de filières : https://www.devlocalbio.org/ http://www.reseaucocagne.asso.fr/integrer-filiere-agricole-locale/ http://www.eauetbio.org/
Sur l’agriculture urbaine : Voir les conclusions de la saisine du CESE sur l’agriculture urbaine https://www.lecese.fr/content/lavis-du-cese-lagriculture-urbaine-un-outil-determinant-pour-des-villes-durables-ete-adopte
Documents Climapratic RAC/Ademe :