Pour répondre à l’urgence climatique et sociale, intégrer des critères environnementaux et sociaux, ainsi que les impacts à long terme décisifs dans les arbitrages des projets locaux et dans l’organisation de la commune et ses groupements.
Cette fiche technique a été rédigée avec l’aide d’Elisabeth Dau.
Les décisions prises par les gouvernements, y compris locaux, ne prennent souvent pas en compte les impacts à moyen et long terme sur l’environnement et la société dans son ensemble. Ces derniers se font ressentir ou connaître parfois jusqu’à des décennies plus tard. Ce temps « avant impact », pressé par une culture de l’immédiateté, par des cycles électoraux plutôt courts et par la prédominance d’intérêts individuels contribue à des décisions aux conséquences économiques, écologiques, humaines désastreuses dans le temps.
L’urgence climatique est aujourd’hui avérée (spécialistes indépendant·es, GIEC, etc.) et est couplée à une accentuation des inégalités. Les personnes les plus fragiles et en difficultés sont celles qui, partout dans le monde, subissent et subiront le plus fortement les effets de cette crise climatique. Il devient indispensable que les décisions (orientations et projets) prises par les élu·es des communes et de leurs groupements mettent en balance les nécessités de l’urgence et du court terme avec les impacts (souvent irrémédiables) sur l’environnement, sur l’avenir et les conditions de vie de tous les êtres vivants. L’organisation à l’échelle communale s’en trouve aussi questionnée pour que le processus de décision et la définition de projets de territoires à long terme soit l’affaire de tou·tes.